LieuParis (75)
Date2020
Surface10 500 m²
Coût global6 M€
Coût paysage6 M€
MOA

SPLA Paris Batignolles Aménagement

Équipe

Moreau kusonoki (architectes mandataires)
Emma Blanc paysagiste co-traitante
BET : AIA (BET VRD)

Programme

Aménagement du parvis du Tribunal de grande instance de Paris

Mots-Clés
  • Parvis public
  • Milieu urbain contraint
  • Bosquet
  • Porosité
Catégories
  • Espace public
  • Culture et equipements

Le parvis est structuré par trois failles dynamiques et parallèles. Ces décrochés ont une hauteur maximum de 40 cm. Ils constituent des bancs « métropolitains » d’une longueur allant de 28 à 34 mètres.
Associées aux bancs, trois « régions » végétales apportent porosité et confort aux usagers du parvis.
En opposition au brutalisme d’un socle qui aurait été en rupture avec la ville, ce traitement symbolise l’ouverture à tous de la Justice et offre des usages adaptés aux différents publics.

Les régions paysagères se distinguent les unes des autres par la densité de plantation du couvert arboré composé des mêmes essences associées (frêne, orme, érable, peuplier et pin) et par la variation saisonnière de leur tapis herbacé.
Le travail des sols a pour maître-mot la porosité. Une « porosité aimable » qui permet d’apporter convivialité et confort visuel.

Une « porosité assumée », qui permet d’assurer l’infiltration en milieu urbain des eaux pluviales sans saturer les réseaux, et qui contribue à limiter les effets néfastes de la minéralisation en fixant les poussières et en apportant une certaine fraîcheur

Les essences choisies sont sélectionnées dans une palette de végétaux indigènes ou acclimatés aux conditions climatologiques du site. Elles ne comprenent aucun arbuste, de manière à laisser filer le regard entre les houppiers et la strate herbacée. Ces essences sont réparties selon trois zones de plantations.

La région la plus au nord de la faille de l’entrée, présente une végétation arborée dense comme dans un boisement (un arbre tous les 3 à 5 mètres), avec une strate herbacée rase et moelleuse.

La région plus au sud de la faille des pas perdus, présente des ambiances sensiblement différentes. De superficie comparable, son couvert arboré est trois fois moins dense que pour la région nord. Les arbres ayant plus de place entre eux permettront l’installation d’un sous couvert différent, composé de plantes plus héliophiles (graminées, aster, sauge, gaura). Cette région a la caractéristique d’être beaucoup plus marquée par le changement des saisons : au printemps, des bulbes à fleurs (narcisse, crocus, anémone) viendront animer l’avenue.

Le côté parvis prendra la relève dès le mois de mai jusqu’à décembre, avec une végétation un peu plus haute, d’aspect champêtre, plus ondulante et aux couleurs plus chaudes. Si l’avenue ouvre une perspective vers le cœur de Paris, et la Grande Diagonale en ouvre une vers le cœur du quartier, tout contre la faille du café, la troisième région est issue de la rencontre de la diagonale et de la projection extérieure de la salle des pas perdus. Elle est un appel, un guide vers le centre du parvis où trois grands pins sylvestres viennent jouer avec la hauteur du bâtiment en rappelant les boisements qui se trouvent sur sa toiture.